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contact informations forum webmasters la fête accueil la fête des webmasters mercredi 17 mai 2006 - jeudi 17 mai 2007 - samedi 17 mai 2008 - dimanche 17 mai 2009 : la fête des webmasters depuis 2006 une fête pour les webmasters en france... toujours pas vraiment médiatisée... mais notre profession représente l'avenir (ah si les webmaster du web entier s'unissaient !) pourquoi le 17 mai ? le jour de la saint pascal, en référence à blaise pascal et au texte fondateur de cette fête lancée dans la quasi indifférence en 2006, la fête des webmasters a suscité en 2007 l'adhésion de quelques webmasters. en 2008 un peu plus de sites en parlaient... n'oublions pas que la fête des grands-mères a rapidement trouvé "son public" car elle fut lancée (en 1987) par une marque de café... (le café grandmère) la fête des webmasters n'a pas de budget publicitaire... mais webmaster est le métier du futur... et déjà bien du présent... des millions de sites pourraient réclamer "notre fête"... dimanche 17 mai 2009 nous fument encore bien peu ! le 17 mai 2010 nous serons combien ? déjà sur le forum nous pouvons en avoir une idée : revu par ternoise 50 ans plus tard et moi et moi et moi de jacques dutronc lire franchissons les frontières : la fête des webmasters lancée en espagne mais aussi en angleterre le texte fondateur de cette fête : blaise pascal serait webmaster ! une comédie : trois personnages : un jeune narrateur (entre 22 et 35 ans), monsieur blaise pascal en apparition, et une certaine fanny acte 1 jeune narrateur : pascal, blaise pascal, est né le 19 juin 1623 à clermont-ferrand. même une personne côtoyée assidûment durant des années, quand on essaye de la présenter en quelques phrases, on peut être certain quelle refusera cette description. même une personne aimée, avec qui, de la rencontre à la rupture, on a vécu des phases proclamées « bonheur parfait », « harmonie », « accord idéal ». faire revivre ici blaise pascal est donc un véritable défi. même si un peu de ladn du blaise pascal décédé le 19 août 1662 nous le reconstituait, ce ne serait jamais le penseur du 17eme siècle. malade dès lenfance, blaise pascal avait intériorisé linévitable brièveté de sa vie. il est mort à 39 ans. mais blaise pascal reconstitué serait sauvé par notre médecine ! notre héros ne saurait être limité par sa constitution physique. on ne meurt plus de fragilité !... en france... sauf exceptions ! né en france durant la seconde moitié du 20eme siècle, blaise pascal aurait naturellement été imprégné par cette époque. et nul doute quà dix-sept ans il aurait défilé dans les rues avec ses condisciples, lors dune mémorable, forcément mémorable, inoubliable, formidable, inégalable mobilisation contre une inacceptable tentative de réforme, forcément inacceptable, une tentative de réforme de leducation nationale. alors quà 17 ans, en 1640, blaise pascal publiait essai pour les coniques. cest de la géométrie, les coniques. ces difficultés ne sauraient nous décourager. si le pari de pascal est gagné, il nous observe du paradis, et va sûrement sindigner dêtre résumé par un seul aphorisme de ses pensées... et en plus ce nest pas : blaise pascal alors invisible, dans lombre, est éclairé : « il ny a que deux sortes de personnes quon puisse appeler raisonnables : ou ceux qui servent dieu de tout leur coeur parce quils le connaissent, ou ceux qui le cherchent de tout leur coeur parce quils ne le connaissent pas ». jeune narrateur : comme il préfère lhypothèse où il nous observe, il était plus pratique de linviter. pour les personnes auxquelles les références sont indispensables, je précise que cette pensée figure au numéro 194 tiret 427 dans la classification usuelle. le pari de pascal... un appel aux incroyants... vous avez tout à gagner à croire, même à croire par simple pari : alors que vous avez tout à perdre en ne croyant pas. au grand jeu de léternité possible, les paris sont ouverts ! quant à mon blaise pascal à moi, cest un extrait du paragraphe 139 tiret 136, qui me le rend essentiel : blaise pascal : tout le malheur des hommes vient dune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. jeune narrateur : tout le malheur des hommes vient dune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. la profession de webmaster fut naturellement inconnue de blaise pascal. il na même pas connu la première édition de ses pensées, réalisée par un groupe damis huit ans après sa disparition. le 19 juin 2023, la poste et quelques-uns dentre nous fêterons le 400eme anniversaire de sa naissance. la poste en émettant un timbre tarif lettres, avec pré-vente à clermont-ferrand où les notables seront de sortie. le 19 juin 2023, la profession de webmaster sera alors courante. certes, les officiels de la classification nous auront intimé lordre administratif dutiliser un vocable plus francophone... la vie du webmaster est justement de celles à vivre dans une chambre : elle permet de limiter les contacts humains sans toutefois en ignorer lexistence. car il faut bien vivre ! le webmaster daujourdhui, celui exerçant sa surprenante activité dans le silence dun village épargné par lindustrie, le réseau routier, laviation et autres nuisances, le webmaster travaille pour subvenir à ses besoins, le conseil général ayant exigé un projet professionnel pour continuer à lui verser son rmi. certes, comme blaise pascal, il peut écrire quelques livres... mais se contentera de les promouvoir via internet, fuyant les endroits claironnés salons du livre, fêtes du livre, foires du livre, lire en fête. salon, foire ou fête du livre, espace culturel, parc des expositions ou salle des fêtes aménagée avec tables sur tréteaux, où des humains proclamés et souvent autoproclamés écrivains, sont visités par des badauds locaux en quête de figures vues à la télé. et les badauds comme les voisins font la conversation. et noublions jamais... blaise pascal : on se gâte lesprit et le sentiment par les conversations. jeune narrateur : le webmaster crée et gère un ou des sites internet. il a donc la possibilité de promouvoir ses idées. cétait bien lambition de blaise pascal. quil se rassure, nous nirons nullement à lencontre de ses convictions. même si ce petit exposé occultera volontiers le versant apologie de la religion chrétienne de ses pensées. attention : notre optique nest nullement de conseiller aux enfants de rejeter leurs parents, refuser lécole et sinstaller devant un écran. se former est indispensable. même si, ensuite, naturellement, il faudra faire le tri. et dans la formation figurent encore inévitablement les conversations. blaise pascal : ainsi les bonnes ou les mauvaises le forment ou le gâtent. il importe donc de bien savoir choisir pour se former et ne point se gâter. jeune narrateur : soyons réaliste, évitons toute démagogie : rencontrer un être dont la conversation formera est aussi fréquent que de photographier un conseiller général abonné à une bibliothèque pour une autre raison que les apparences. se former correctement est indispensable et quasiment impossible. en trois siècles nous navons guère avancé dans les outils disponibles pour résoudre léquation de la vie davant la vie dans une chambre. si la vie dans une chambre est lobjectif dun être formé, elle serait une prison pour lêtre encore sauvage... employons des expressions anciennes !... jentends déjà les commentaires : mais comment ce cher blaise en est arrivé à cette extrémité ?... lui demander serait tentant... mais son contrat est catégorique, lui interdit tout commentaire... « votre rôle sur terre se limitera à réciter les paroles extraites de vos pensées ». là, il convient de poser les pensées et sintéresser à lhomme... a trente et un ans, un « grand refus du monde » succède à une courte période que nous appellerons « mondaine ». le 8 décembre 1654, sa soeur jacqueline en informe leur soeur gilberte et précise « dégoût presque insupportable de toutes les personnes qui en sont ». qui en sont... du « monde » naturellement. sur ce sujet du dégoût, observons que la trentaine reste une phase cruciale où la majorité abandonne, se vautre dans la télécratie et autres futilités, alors quun petit nombre sorientent vers une paisible sortie du tunnel. tout le malheur des hommes vient dune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. jai longtemps médité cet aphorisme. durant des heures parfois. et jadorais le placer. Ça me donnait... « un genre »... jétais jeune et à cet âge, quand on nest pas chanteur ou espoir dun sport médiatique, on se cherche le plus souvent un rôle susceptible daimanter les plus ravissantes demoiselles. fanny est éclairée : « cest ton soutra ?» jeune narrateur : me demanda un matin une jeune diplômée en psychologie. javais répondu en souriant « on peut dire ça ». en souriant non à cause de sa question ni de ma réponse mais de sa beauté. comment ai-je pu séduire cette fille ? je minterrogeais encore quand elle avait ajouté : fanny : « Ça ne marche pas ton truc, dans une chambre tu penses immédiatement à faire lamour ». jeune narrateur : alors javais improvisé. sans la convaincre. un truc du genre : « demeurer en repos », aujourdhui il écrirait « demeurer en paix » et lautre nest pas forcément lempêcheur de sérénité. « en repos », cest loin des distractions, loin des bureaucrates. elle mavait immédiatement montré la faille : fanny : donc seuls les rentiers peuvent se le permettre. tu comptes hériter ? jeune narrateur : cétait durant la dernière décennie du vingtième siècle et je métais avoué vaincu. javais pensé : je retournerai donc dans un bureau et nous allons peut-être vivre une simple histoire damour classique, ce quil est possible de vivre avec le cerveau assiégé de problèmes prétendus vitaux pour une entreprise. joeuvrais alors dans le service rédaction des contrats, chez un assureur populaire et néanmoins arnaqueur. une question me taraudait. pour éviter dapparaître trop bizarre... elle était vraiment superbe et si notre histoire savérait limitée par notre condition, je tenais néanmoins à la vivre... une question me taraudait, jattendais une petite chute du dialogue pour me précipiter aux toilettes. jai donc prétexté la nécessité de me rendre « en bas ». la chambre était située dans la mezzanine. facile à visualiser : la mezzanine en haut, les toilettes en bas, douze marches descalier et avant la minuscule salle deau, la vaste pièce salon bureau salle à manger, vaste par rapport aux vingt-six mètres carrés du contrat de location. et hop, en passant à côté du bureau, je saisis de la main droite le dictionnaire. quelques pas et me voilà assis presque confortablement avec petit robert sur les genoux. et je lis : soutra : mot sanskrit, terme didactique. précepte sanskrit, recueil daphorismes de ce genre. guère plus avancé !... mais plus le temps de tergiverser... jentends des pas... certes, javais eu la bonne idée de fermer le verrou rouillé. mais je me sens coincé. elle va tout comprendre en me voyant sortir dictionnaire en main. je vais encore être ridicule. oh non ! pas avec elle ! soudain lillumination. je lai vécue ainsi, comme une véritable illumination, la pensée qui me vint !... elle... je pensais elle... nayant pas retenu son prénom la veille, dans le brouhaha pseudo musical de notre rencontre... elle nest pas encore venue aux toilettes !... si elle voit le dictionnaire, elle aura sûrement une réflexion gratifiante. ce qui na pas manqué quinze minutes plus tard, alors que nous étions tendrement enlacés. fanny : cest la première fois que je me retrouve dans une salle de bains avec un dictionnaire. jeune narrateur : javais naturellement préparé une répartie : « tu es plutôt familière des mecs abonnés à play boy ? ». cest alors quelle ma confié, dans cet appartement au 22 rue des 3 visages, juste devant lenseigne lumineuse et affreuse dun torchon dannonces payantes distribué gratuitement chaque semaine, même dans ma boîte aux lettres, cest alors quelle ma confié, tandis quil pleuvait à grosses gouttes sur arras et donc sur le célèbre lion que nous apercevions via le vasistas de la mezzanine, le lion surplombant le beffroi darras : fanny : lundi jentre dans un monastère, trois ans, trois mois et trois jours. jy réciterai mes soutras à moi, les pensées les plus nobles des grands maîtres spirituels bouddhistes. jeune narrateur : jétais k.o. je devais vraiment avoir une tête dahuri ! elle ajouta : fanny : cest la première fois quune fille bouddhiste visite ton appartement ? jeune narrateur : je peux venir avoir toi ? je navais rien trouvé dautre pour rompre le silence. fanny : cétait ma dernière nuit damour... jespère que tu en as profité autant que moi. jeune narrateur : dernière ?! fanny : dans trois ans, trois mois et trois jours, tu ne te souviendras peut-être même plus du regard de la fille un peu bizarroïde que tu as croisée un soir dans une boîte enfumée. jeune narrateur : je peux técrire. fanny : oui... mais inutile... aucun courrier ne me sera transmis. jeune narrateur : jai le droit de tattendre ? elle ma fixé quelques secondes. impression dêtre scanérisé. et elle a noté une adresse sur la boîte de préservatifs. nous sommes restés ensemble jusquà 20h14. cétait lheure de son train. nous étions passés à son hôtel, prendre une seule valise. fanny : une seule valise, cest bien suffisant, quand on emmène uniquement les choses essentielles. jeune narrateur : jai un instant espéré lavoir détournée de sa résolution. puis ce fut le dernier geste des mains qui ne peuvent plus se toucher mais savancent vers lautre. et je me suis assis effondré par terre, voie numéro 3, la tête contre un banc en fer. et jai souri. peut-être quelquun a alors écouté ma réflexion. je nétais plus en état de prêter attention à des voyageurs ou agents de surveillance perplexes. et qui aurait pu comprendre mes propos ! « voilà ! tu tes mis en situation de confronter ton aphorisme préféré avec la réalité ! » blaise pascal : tout le malheur des hommes vient dune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. jeune narrateur : cette rencontre mavait donné la force de quitter le pas-de-calais. trouver une chambre au plus près de son monastère était désormais lambition. mais une première grande difficulté ne tardait pas à me chatouiller les méninges : largent. nul besoin de retourner dans cet appartement où il me semblait inconcevable inacceptable intolérable impossible de rentrer seul, nul besoin de chercher le montant exact au bas de chaque compte... compte courant et livret a... rien de plus... pour savoir que cette addition ne me permettrait jamais dacheter quoi que ce soit... et quaucun propriétaire ne louerait à un chômeur... naturellement, quitter le bureau du petit cadre presque dynamique était impératif... cest donc gare darras, la tête contre un banc en fer dun vert majoritairement écaillé, quêtre licencié devint mon premier objectif. vue mon ancienneté, pour lentreprise ce fut une goutte deau. pour moi, cétait... locéan !... et javais droit aux assedic ! licenciement facile finalement. ils ont apprécié mon... « honnêteté »... jinvente pas... cest le terme du directeur des relations humaines. il avait apprécié mon : « je dois partir. mais ce nest pas urgent. alors vous pouvez me payer à glander durant deux ans ou me licencier demain. en bonne logique économique, me licencier immédiatement est le plus rentable ». vivre de peu devint mon credo. achats remboursés et petites magouilles. adieu famille, adieu relations professionnelles, adieu vagues condisciples du week-end. avec largent du licenciement jachetais une maison bi-centenaire, en urgence de rénovation. dans le quercy, le quercy blanc, lextrême sud du lot. la dordogne métant inaccessible, il mavait fallu descendre, descendre, jusquà cette région alors délaissée. que faire quand la vie vous condamne à deux ans onze mois et quelques jours dans une maison ? dans une maison où jétais le premier habitant à plein temps depuis cinq décennies, les précédents propriétaires layant toujours utilisée comme résidence secondaire. a la mort de lancêtre, les enfants, en conflits, nayant pu trouver daccord, ils devaient vendre sous six mois. jétais passé au bon moment ! que faire ? lire les pensées de pascal dabord ! il était quand même lune des raisons de ma présence en ces lieux... et naturellement, lors de ma précédente vie, je métais contenté dun dictionnaire de citations... jétais un salarié ordinaire... quelques aspirations à une autre vie... mais manque de temps, sorties, télévision, apéros et blabla et blabla... je dois lavouer : imprégné de cet aphorisme blaise pascal : tout le malheur des hommes vient dune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. jeune narrateur : je mattendais à mieux ! jai quand même recopié quelques lignes : blaise pascal : quand on veut reprendre avec utilité, et montrer à un autre quil se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côté-là, et lui avouer cette vérité, mais lui faire découvrir le côté par où elle est fausse. doù vient quun boiteux ne nous irrite pas, et un esprit boiteux nous irrite ? a cause quun boiteux reconnaît que nous allons droit, et quun esprit boiteux dit que cest nous qui boitons. les hommes nayant pu guérir la mort, la misère, lignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de ny point penser. le silence éternel de ces espaces infinis meffraie. celui qui aime quelquun à cause de sa beauté, laime-t-il ? non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera quil ne laimera plus. toute la dignité de lhomme consiste en la pensée. si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, quil est roi, je crois quil serait presque aussi heureux quun roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant, quil serait artisan. jeune narrateur : je rêvais naturellement chaque nuit. je revivais cette nuit-là. et pourtant je nétais pas vraiment heureux. je me sentais comme un passager sur un bateau à voiles, dans lattente darriver au port. dans la situation aussi dun marginal observé par les braves gens... vous savez bien... ceux qui naiment pas, mais alors pas du tout, « quon suive une autre route queux ». un marginal surnommé « le glandeur », « le fainéant », « le magouilleur », « le cas social » par les artisans, retraités et bigotes du coin. sûrement dautres surnoms... mais jamais prononcés devant mes fenêtres ouvertes !... naturellement, trois ans trois mois et trois jours après cette fondamentale rencontre séparation, jétais en dordogne. je me trouvais vieilli, me demandais si... fanny allait me reconnaître. des centaines de proches attendaient la sortie des reclus. deux heures plus tard, jétais seul devant un moine. il me sourit. je le questionnais dun simple « jattends fanny ». sa réponse me figea, je nosais en demander plus : « oui, je sais ». il sortit du rebord de sa manche gauche une lettre, me la tendit. jai réalisé son départ quand je lai eue lue pour la cinquième fois, cette lettre. fanny : stéphane, je ne saurai sûrement jamais si tu es venu. pourtant une intuition me persuade que tu liras cette lettre. je ne tai donc pas oublié ! mais jai trouvé ce que je sentais, lessence derrière les apparences, un monde supra-intellectuel, radicalement inconciliable avec loccident actuel. je nai donc plus aucune raison de retourner dehors. la sérénité est possible. tu leffleureras peut-être avec laide de pascal. et dautres. nhésite jamais à te laisser contredire par la pensée des autres. quand je pense à toi, je timagine dans une chambre, serein. cette pensée est agréable. léquilibre du monde passe par le notre. si tu laisses un mot, il me sera remis... uniquement si je décide de sortir. naturellement, je suis libre de sortir. mais seul un séisme intérieur pourrait me convaincre. avec mon meilleur souvenir. harmonie, lumière, sérénité, fanny. jeune narrateur : durant quelques jours jerrais autour du monastère, dormant recroquevillé sur les banquettes avant de ma 205 diesel color line. et jai naturellement laissé une lettre. hésitation : entre les vingt-cinq pages de lenvie et les quelques lignes de la raison. quelques lignes, cétait suffisant... javais bien lu !... cette lettre ne pourrait produire le moindre séisme, elle ne serait lue quen cas de sortie. fanny, je tattends à quelques dizaines de kilomètres. cest une maison. je vis presque uniquement dans une chambre. et quand même un petit terrain entouré de buis. jespère naturellement ta venue... avant dêtre un vieil ascète chauve, édenté. jose, comme dans mes rêves, tembrasser stéphane et javais ajouté ladresse. quelques jours plus tard, la réalité sociale me rattrapait à son tour. il me fallait suivre une formation ou présenter un projet concret. jétais passé de la tranquillité « fin de droit en allocations de solidarité spécifique » à la pression mise sur le rmiste. jai demandé une aide financière pour acheter un ordinateur. cette demande eut au moins lavantage dêtre un dossier pour les services concernés. donc de moctroyer deux mois supplémentaires. naturellement cette demande fut refusée. javais entendu parler dinternet à la radio, sur france-inter... et comme cétait la seule véritable nouveauté de lépoque... au moins un créneau non balisé par les instituts de formation ! non, vous ne me verrez pas en formatage professionnel ! un an plus tard, javais acheté un ordinateur, confectionné un petit site chez un hébergeur gratuit et je cherchais le moyen dacheter un nom de domaine ailleurs que chez france telecom... etre webmaster daccord... mais pas débuter en se faisant matraquer, en claquant deux rmi pour un nom de domaine facturé six dollars aux etats-unis. mes ennuis administratifs se précisaient. les menaces de suspension du revenu minimum pleuvaient. avec linjonction de revoir le référant pour un nouveau dossier... le dossier présenté ne pouvait être validé par la commission. projet non cohérent. je ne fournissais aucun budget prévisionnel, ni de modèles économiques ! je navais même pas sollicité les marchés financiers, le capital risque... cétait lépoque désormais connue sous le nom « bulle spéculative internet » où quelques baratineurs avec une vague idée se sont retrouvés à la tête du budget de toute une vie pour je ne sais combien de rmistes. baratineurs bien en phase avec les réalités de ce pays : les commissions ont besoin de dossiers. avec graphiques, coefficients de croissances, plan média, certitudes. ces contacts sociaux incrustaient en moi la véracité de laphorisme pascalien : blaise pascal : tout le malheur des hommes vient dune seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. jeune narrateur : je nai plus le choix ! il me faut vivre grâce à internet ! je relisais les pensées... blaise pascal : nous ne sommes que mensonge, duplicité, contrariété, et nous cachons et nous déguisons à nous-mêmes. les choses du monde les plus déraisonnables deviennent les plus raisonnables à cause du dérèglement des hommes. la chose la plus important à toute la vie est le choix du métier : le hasard en dispose. jeune narrateur : quelques années plus tôt, devenir webmaster aurait été aussi impossible quastronaute pour blaise pascal. le choix du métier, le hasard en dispose, certes. mais la direction nous appartient... à certaines époques, dans certains pays. la direction : devenir une forme de philosophe du net ! philosophe sans chemise blanche bhl mais philosophe aux sources de la philosophie. vivre simplement, vivre retiré, en pascalien digne depicure, recevant chaque mois quelques virements sur son compte bancaire, en contrepartie des publicités présentes sur les sites, argent le plus souvent en provenance des etats-unis... la france ayant naturellement un temps de retard quand il sagit de laisser aux gens le choix de vivre dignement, librement. vivre de peu... et même désormais sans le recours au rmi, ayant laissé le président du conseil général suspendre définitivement les allocations et... le dossier doit sêtre perdu depuis... non ! ils nont pas viré le réfractaire aux contrôles et au suivi administratif... seulement suspendu ! ils sont humains... ils sont... socialistes ! pascal mavait conduit à epictéte, epictéte à sénéque, epicure, marc-aurèle. jétais alors mûr pour lensemble de la philosophie antique, dont la figure du sage idéal, monsieur socrate immortalisé par son disciple platon. en parallèle, je lisais naturellement des textes bouddhistes. et ce fut la révélation : lidéal du sage, de la philosophie vécue, et non simple discours scolaire ou mondain, le sage antique est comme un frère jumeau du bouddhiste réalisé. loccident et lorient ont donc, bien avant lidéal du sur-consommateur, connu une époque où la vie présentait un idéal similaire, et respectable. peu importe la porte dentrée. pour moi, ce fut donc blaise pascal. peu importe, nous pouvons vivre dignement. ce que lhistoire appellera peut-être la sagesse du webmaster. ainsi parlait zarathoustra (il éclate de rire). jai confondu ! ainsi sexprime stéphane t. sur lun de ses sites. rideau. pour infos du contexte : webmaster et sa francisation webmestre mais aussi notre cher blaise pascal et une liste de sites nous ayant informé qu'ils référencent et soutiennent cette fête... (bientôt la liste des autres webmasters !) vivre dans le lot est compliqué quand on souhaite travailler avec internet... une de mes chansons, interprétée par guy sagnier en secret merci de vous abonner gratuitement à cette chaîne youtube...